Publié le Laisser un commentaire

Nettoyage des gravures

Les causes accidentelles

Les taches accidentelles, plus opiniâtres à extirper, exigent de très grandes précautions dans les lavages successifs qu’on leur fait subir, et surtout beaucoup d’adresse.

Tache d’encre

Pour la tache d’encre, la gravure qui en est atteinte est préalablement passée à l’eau pure (eau bouillante, bien entendu), puis, encore humide, on recouvre au pinceau la partie tachée, avec une solution d’oxalate de potasse (NDLR : oxalate de potassium), ou même d’acide citrique, que l’on renouvelle plusieurs fois pendant l’espace d’une demi-heure environ (trois quarts d’heure au plus). De noire qu’était la tache, elle devient d’un ton rougeâtre. C’est dans cet état que l’on passe la gravure dans un bain de chlorure de chaux (50 gr. pour 1 litre d’eau), en l’y laissant séjourner jusqu’à ce que la tache rougeâtre ait complètement disparu.

Un dernier lavage à l’eau bouillante et un rinçage à l’eau froide légèrement acidulée terminent l’opération. Si le ton mat du papier devenu trop blanc ne convenait pas, qu’il soit trop cru en un mot, on passe entièrement la gravure encore humide dans un bain d’eau de chicorée ou dans une infusion de thé. Le papier se colore plus ou moins, selon la force des matières colorantes, et reprend alors la teinte chaude et harmonieuse qu’il avait primitivement.

Dans tous ces lavages, l’encre d’imprimerie ne perd en rien de l’intensité de ses noirs ni aucun détail du modelé de ses demi-teintes.

Tache d’huile

Les taches d’huile, de vernis et de graisse, insolubles dans l’eau, se traitent au moyen des alcalis, qui, eux, ont la propriété de convertir les huiles en savon.

L’alcool à chaud, l’éther, les acides possèdent également une action désorganisante sur les huiles.
Une fois la tache réduite en savon, le lavage à l’eau bouillante termine le tout, entraînant avec lui les dernières traces de la tache. Si une tache trop ancienne était rebelle à ce nettoyage, il n’y aurait qu’à raviver la tache avec de l’huile, en en formant pour ainsi dire une seconde sur la première. On procéderait alors sur le tout comme il vient d’être dit ci-dessus.

Tache de sang

La tache de sang s’enlève du papier par l’apposition d’une couche de chlorure de chaux en poudre, et ensuite par un lavage à l’eau chaude qui enlève la coloration rousse restée après le séjour du chlorure.

Roupie des priseurs

La roupie des priseurs dépose sur le papier une tache jaunâtre qui ne disparaît qu’avec les lavages au chlorure de chaux.

Tache de rouille

Les taches de rouille, formées par les parcelles de fer contenues soit dans le papier, soit dans le carton des encadrements, et que le contact de l’air et de l’humidité fait naître, s’enlèvent complètement par un lavage à l’oxalate de potasse.

Chie des mouches

Les chies de mouches, se traitent par un bain de chlorure de chaux, lorsqu’elles résistent à un premier lavage à l’eau bouillante. Il en est de même pour les taches de boue et d’eau, qui souvent en séchant ont formé une auréole roussâtre au tour de leur point central.

Tous les papiers soumis aux bains de chlore doivent, pour terminer, recevoir un dernier lavage à l’eau légèrement acidulée par l’acide chlorhydrique, ce qui neutralise l’action corrosive des alcalins employés.

Laisser un commentaire