Conseils pour le nettoyage des cadres dorés
Issu du « répertoire annuaire général des collectionneurs de la France et de l’étranger »
Fondé par Oscar- Edmond RIS-PAQUOT
Première année – 1892-1893
L’or est d’une fixité de couleur telle qu’aucune variation de l’atmosphère ne parvient à le détruire; ou si, du moins, le brillant en est passagèrement altéré, en le recouvrant d’une couche de crasse et de saleté, sa superficie, débarrassée du voile opaque qui ternissait son éclat, reprend aussitôt son premier lustre, ainsi qu’en témoignent les nombreuses dorures parsemées à profusion sur les façades et les dômes de nos édifices publics.
La couleur et l’éclat de la dorure sont donc inhérents au métal, et cette fixité de couleur lui appartient en propre, qu’elle soit appliquée sur zinc, sur cuivre, sur pierre, sur cuir, sur plâtre ou sur bois.
Déposée sur les cadres en bois, la dorure subit les différents outrages du temps, sans perdre ses précieuses qualités de couleur et d’éclat.
Pour rendre à la dorure sa fraîcheur primitive, il suffit de secouer la poussière, quelquefois séculaire, qui la recouvre, pour lui redonner, sous les rayons lumineux, le brillant momentanément perdu. C’est cette opération qui constitue ce que l’on appelle le nettoyage et le ravivage des vieux cadres dorés.