Description
Portrait de Claude AUVRY – évêque de Coutances
Gravé au burin par Robert Nanteuil (1623-1678) en 1660
PW 7 – 1er état sur 4 : « La plate-bande et le liste de la bordure sont unis. Dans les armoiries, la mitre, la crosse, les cordons et les glands sont sommairement traités : en particulier, la mitre est ombrée de tailles horizontales seulement et les détails de la broderie n’y sont pas encore indiqués. Millésime 1660. »
Épreuve sur vergé avec de belles marges
mais des accidents (restaurations des coins haut gauche et bas droit sans toucher le sujet + restauration du sujet coin haut gauche)
Coup de planche : 315 x 250 mm
Feuille : 365 x 270 mm
Petitjean & Wickert :
« Claude AUVRY (1607-1687), d’abord grand archidiacre de Toul, fut envoyé par Richelieu à Turin et à Rome, où il remplit des missions assez importantes. ce fut lui qui, un peu plus tard, porta la barrette cardinalice à Mazarin. Il s’attacha alors à la fortune du cardinal, qui le prit comme maître de sa chambre et, en 1646, le nomma évêque de Coutances.
Pendant les troubles de la Fronde, il prit parti pour le ministre; on le vit même, à cheval et armé de toutes pièces, parcourant les rues de Coutances et dispersant les séditieux. Obligé de quitter sa ville épiscopale, il se retira bientôt dans son diocèse; mais sa politique lui avait aliéné le duc de Longueville, gouverneur de Normandie, son métropolitain et le chapitre de sa cathédrale. Il eut à lutter contre tous et fut même suspendu par l’archevêque de Rouen pour une prétendue irrégularité.
Il quitta Coutances pour se retirer encore une fois auprès de Mazarin. Le cardinal Barberin, archevêque de Reims, n’ayant pu obtenir ses bulles, le prit comme grand vicaire. Enfin, il échangea, en 1658, son évêché contre l’abbaye de Saint-Crespin de Soissons.
Comme trésorier de la Sainte-Chapelle, il eut des difficultés avec ses chanoines et c’est à cette occasion que Boileau écrivit Le Lutrin. Claude Auvry est le Prélat du Lutrin, mais tout à fait différent, dans le poème, de ce qu’il était en réalité.
Le frère du poète, l’abbé Boileau, dans une lettre de 1703, dit que Claude Auvry était « un homme assez réglé dans ses mœurs, d’ailleurs fort ignorant, et d’un mérite au-dessous du médiocre. » D’après d’autres témoignages, il aurait été un prélat vertueux, savant et un habile homme. »