Description
Six Eaux-Fortes
Série complète de l’œuvre capitale de cet artiste !
Gravures originales de Paul HUET (Paris 1803 – Paris 1869)
Publiées à Paris par RITTNER et GOUPIL en 1835
Sur chine appliquée
Cachet à sec de l’éditeur (Lugt 2140)
Les planches 4 et 6 portent un numéro d’ordre (les autres épreuves sont avant le numéro), mais elles n’ont pas de titre. On les désigne sous les noms suivants :
N°1. LE HÉRON, guettant des grenouilles, et l’ours en embuscade.
N°2. L’INONDATION, souvenir de l’île Seguin.
N°3. LA MAISON DU GARDE, sur le bord d’une forêt, reproduction d’un tableau de 1826.
N°4. LES DEUX CHAUMIÈRES, au pied d’un bosquet sur un tertre, une vue de pignon, l’autre de profil fuyant; au premier plan une mare et des canards.
N°5. LE BRACONNIER, à l’affût sur un saule pleureur qui surplombe une rivière.
N°6. UN PONT EN AUVERGNE
Béraldi 58 à 64 :
« Après quelques essais d’eau-forte, Paul Huet s’arrêta à un système de coups de pointe menus, rapprochés, donnant, selon la force de la morsure, des noirs très intenses ou des gris très tenaces, et renforcés de travaux de roulette. Ses oppositions de lumière sont franches, bien caractérisées et d’une vibration singulière. On sent circuler la sève; les gazons, chargés de fleurettes, renouvelleraient le conte de l’homme qui entendait l’herbe pousser. Pour ma part, je ne vois, dans l’école moderne, d’eaux-fortes qui puissent se comparer à celles-ci pour l’accentuer de l’effet, l’élégance du jet des branches, le modelé accidenté des troncs, la poésie aristocratique du site, que celles de l’œuvre de M. Francis Seymour Haden, le brillant aquafortiste anglais. Mais celles de Huet sont plus théâtrales. » (Burty).
Ces eaux-fortes furent signalées par Gustave Planche dans son « École française au Salon de 1834 » : « Elles rivalisent de transparence et de légèreté, de grandeur et de souplesse avec les meilleurs ouvrages de l’école flamande… » 5Revue des Deux-Mondes, 1er avril 1834).