GAUTIER – LA RÉPONSE INCROYABLE & LE RETOUR INCROYABLE

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Ensemble de 2 caricatures
gravées par Jean-Baptiste GAUTIER
1797

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Description

La Réponse Incroyable et le Retour Incroyable
Ensemble de 2 caricatures
gravées par Jean-Baptiste GAUTIER (17.. – 18..)
et publiées à Paris chez Depeuille, rue des Mathurins St Jacques, aux deux Pilastres d’Or
1797

1° La Réponse Incroyable

  1. Bon jour Mylord ! Je suis charmé de vous voir à Paris, comment vous portez-vous ?
  2. Je vous suis obligé de votre gracieuse demande, mais ne pouvant répondre de moi-même, je vais dépêcher un courrier à Londres; et à son retour, je saurai la réponse que je dois vous faire.

Feuille : 310 x 265 mm
Épreuve coupée à l’intérieur du coup de planche

De Vinck :

6911. « La Réponse incroyable. » Autre caricature contre lord Malmesbury. En marge, la « réponse incroyable » du diplomate anglais à Delacroix, qui lui demande de ses nouvelles…
Gravure au pointillé.
Cette estampe fut annoncé d’abord dans le « Journal de Paris » du 25 mars 1797, qui nous en révèle l’auteur Gautier; puis dans le « Moniteur » du 20 avril, qui nous en fait connaître le prix.

NB : De Vinck mentionne un pièce ronde avec une adresse de l’éditeur différente. Il s’agit d’un retirage modifié de la pièce originale.

2° Le Retour Incroyable et la Précaution Merveillieuse

  1. Quoi Mylord ! Vous encore en france, après ? … C’est incroyable !
    Mais que faites vous de cette nuée de Couriers
  2. Ah ! C’est que je veux qu’ils se succèdent avec une telle rapidité qu’on ne s’apperçoive pas qu’il m’en faut un pour chaque réponse.

Feuille : 455 x 380 mm
Coup de planche : 310 x 280 mm
Fort empoussiérage

De Vinck :

6910. « Le Retour Incroyable et la Précaution Merveilleuse« . Un quidam aborde Lord Malmesbury…
Gravure au pointillé.
Caricature publiée à l’occasion de la reprise des négociations de paix à Lille, en 1797. Après le brusque renvoi de lord Malmesbury, en décembre 1796, il paraissait « incroyable » de le voir revenir en France pour de nouvelles négociations. Quant à la précaution « merveilleuse », ce sont les nombreux courriers dont usait le plénipotentiaire anglais soi-disant pour prendre les ordres de son gouvernement, en réalité pour gagner du temps.
On sait quel abus on faisait sous le Directoire des mots « incroyable » et « merveilleuse », qu’on appliquait aux choses les plus insignifiantes.

Extrait note 6908 :
Allusion à la mission de lord Malmesbury en France. Ce diplomate arriva le 26 octobre 1796 à Paris pour négocier la paix avec la République française, qui ne la voulait point (il fallait bien occuper les généraux tenus pour dangereux). De son côté, le Cabinet anglais ne faisait cette démarche que pour satisfaire l’opinion publique et pour gagner du temps. On fit donc de part et d’autre tout ce qu’il fallait pour ne pas aboutir. Ces pourparlers sont sans aucun doute les plus illusoires des pourparlers dont les annales de la diplomatie fassent mention. Lord Malmesbury s’était abouché avec Charles Delacroix, ministre des relations extérieures. Tout de suite les difficultés commencèrent; La Belgique était la pierre d’achoppement. A l’échange de chaque note officielle, les plénipotentiaires se demandaient le temps de consulter leur gouvernement. Ils déclaraient ne pouvoir répondre, l’un sans en référer au Luxembourg, l’autre sans savoir ce qu’on en pensait de l’autre côté du détroit. En conséquence, lord Malmesbury dépêchait à Londres courrier sur courrier et , dans tous les cas, la réponse se faisait attendre plusieurs semaines. Ces lenteurs, ces atermoiements ne laissèrent pas d’exciter la verve des caricaturistes. Le Directoire, méfiant, finit par perdre patience. Il donna 24 heures au plénipotentiaire anglais pour présenter son ultimatum, s’il en avait un (18 décembre), puis lui enjoignit de quitter Paris dans les deux jours (19 décembre). Lord Malmesbury partit le lendemain. Cependant les pourparlers reprirent à Lille l’année suivante (juillet 1797) avec autant de mauvaise volonté dissimulée du côté anglais et, semble-t-il, plus de sincérité pour conclure du côté français. Le plénipotentiaire anglais était encore Malmesbury. La mission française se composait de Letourneur, de Maret et du contre-amiral Pléville-le-Pelley. Entre temps, Talleyrand, qui était partisan du rapprochement avec l’Angleterre, avait succédé à Delacroix. On tergiversait, sans se faire beaucoup d’illusions sur le résultat de la conférence de Lille, quand survint le coup d’État du 18 fructidor. Letrouneur et Maret furent rappelés. Les nouveaux plénipotentiaires, Bonnier et Treilhard, sommèrent Malmesbury de se munir de pouvoirs suffisants pour traiter. Malmesbury partit pour Londres, le 18 septembre. Il ne revint pas.

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