CARICATURE – CHACUN SA MASSUE

450,00

Chute du marquis DESSOLLES
Caricature anonyme
Lithographie chez Motte
1819

VENDUE

Rupture de stock

UGS : WP-HISTP-011 Catégories : , ,

Description

Chacun sa massue
ou au bout du fossé la culbute
Proverbe n°7
Caricature anonyme
Lithographie aquarellé
Imprimerie de Charles Motte rue des marais (Paris)
1819

Feuille : 420 x 310 mm
Coloris d’époque

Cette caricature concerne la chute du marquis DESSOLLES, Président du Conseil, suite à la législative partielle de 1819.

À lire le très intéressant article de  M. Christian ACHET sur CAIRN.INFO : La caricature politique, médium méconnu de l’année 1819 ?

L’élection de Grégoire provoque de fortes dissensions au sein du cabinet ministériel et finalement la démission de Dessolles le 17 novembre 1819. Cette chute imminente est représentée par la caricature Proverbes n°7 Chacun sa massue ou au bout du fossé la culbute .
Au centre de l’estampe, sur un chemin de crête étroit et sinueux, le « chemin des aveugles », Dessolles trébuche sous les coups conjugués des gourdins d’un jacobin et d’un ultra. Le sans-culotte est armé d’une massue marquée « Grégoire » avec en arrière-plan une guillotine. Le royaliste a derrière lui une croix de mission surmontée d’un drapeau blanc, et il assomme Dessolles avec un gourdin qui porte le nom de « Castelbajac », journaliste et député ultra particulièrement virulent. La caricature renvoie dos à dos ces deux personnages, dans une parfaite symétrie de composition, en faisant dire à Dessolles « je ne suis ni royaliste, ni jacobin, je suis entre les deux, oh agitation ! agitation ! comme tu as marché ».
Dans sa culbute, Dessolles n’est pas le premier : derrière lui, trois anciens ministres de Louis XVIII gisent à terre. La « route de Saxe » désigne Fouché, celle « de Valençay » Talleyrand, et celle « d’Odessa » le duc de Richelieu, chef du gouvernement de septembre 1815 à décembre 1818.