BUHOT : PLACE DES MARTYRS OU LA TAVERGNE DU BAGNE (Téléchargement)

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Eau-forte et aquatinte sur papier essencé
Gravure originale de Félix BUHOT
Cachet de Félix Buhot (Lugt 977)
1885

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Description

Place des Martyrs ou la Taverne du Bagne
Eau-forte et aquatinte sur papier essencé
Gravure originale de Félix BUHOT (Valognes 1847 – Paris 1897)
Cachet de Félix Buhot (Lugt 977) : « Les marques ci-contre furent apposées par l’artiste comme garantie sur ses propres eaux-fortes »
Béraldi 163 – 3e état sur 3
1885

Pendant qu’ils sont la-bas rivés à des labeurs
Eternels par la griffe implacable des chaines
Ayant sur eux la Chiourme au-dedans des géhennes
Et crachant en jurons immondes leurs rancœurs
O Forçats ! Tout l eBien que leur misère inspire
c’est de battre la caisse avec ces désespoirs
Ici dans un boulet le Passant trouve à rire
Et la chaine en gros sous tinte sur les comptoirs

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Béraldi :

Cette eau-forte rappelle une des curiosités parisiennes de 1885.
C’est le soir. La fête foraine a attiré sur le boulevard extérieur une foule compacte. Au fond, flamboie l’appentis dans lequel le citoyen Lisbonne a installé la truculente taverne. A la porte de droite, des gardiens de la paix, placides, facilitent l’entrée en faisant ranger les arrivants. Par la porte de gauche sortent les clients qui viennent de consommer, (et de payer), et que l’ingénieux impresario appelle les « libérés ».
L’estampe, malheureusement, ne peut pas nous montrer l’intérieur de la taverne, avec ses fanaux, ses murs en planches ornés de portraits de forçats (dont plusieurs sont aujourd’hui députés); elle ne peut pas nous montrer la foule servie par les garçons-galériens, à têtes de figurants de l’Ambigu, en casaque rouge, en bonnet vert, la chaîne au pied, un boulet de fer-blanc à la ceinture; ni les fac-simile de gardes-chiourmes, le briquet sous le bras. Elle ne peut reproduire les appels de cloche et les coups de sifflet de manoeuvre, ni donner l’idée de la voie caverneuse avec laquelle les pseudo-forçats à qui vous demandez un bock, répètent : Un boulet ! un !
Il faudrait décidément une seconde planche, pour ne pas laisser se perdre la physionomie de ce petit bagne folâtre.

Maxime Lisbonne, né le 24 mars 1839 à Paris et mort le 25 mai 1905 à La Ferté-Alais, est un militaire, homme politique et journaliste français. Après l’amnistie de 1880, il ouvre différents cabarets, La Taverne du Bagne, Le Casino des Concierges, Le Ministère des Contributions directes et Le Concert Lisbonne (ancien Divan japonais).
Situé boulevard de Clichy à Paris, La Taverne du Bagne, dont les portes sont des grilles et où les garçons sont déguisés en bagnards traînant la chaîne, est « représentative du Paris des cabarets » et « fréquentée par les anciens communards comme par la bonne société parisienne ». (source wikipédia)

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